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Focus : économie et secteur bancaire marocain

Publié le par SALDAR-KHAN Thibault

Focus : économie et secteur bancaire marocain
Situation économique du Royaume...

Le Maroc se positionne en leader économique des pays du Monde Arabe. Fort d'une grande stabilité politico-économique, le Royaume a su faire face à la conjoncture que connait l'économie mondiale grâce aux réformes structurelles initiées par le gouvernement. Son positionnement géographique, une consommation intérieure soutenue, son dynamisme économique, l'ouverture croissante du pays au travers d'accords de libre échange notamment vers l'Europe et une politique fiscale favorisant les investissements étrangers, sont autant d'atouts qui ont permis au pays le maintient d'une croissance élevée.

Les principaux postes de recettes que sont, le tourisme, les IDE et les exportations de phosphates, accusent certes des baisses en raison de la conjoncture mondiale actuelle, mais le Maroc continue d'enregistrer une croissance annuelle de son PIB d'environ 5%. L'économie du Maroc est "plus diversifiée, ses finances publiques plus solides et le secteur financier sain", selon le FMI. Le Maroc a fait d'"importants progrès ces dernières années pour stimuler la croissance économique et renforcer la capacité de l'économie à résister aux chocs grâce à des réformes structurelles soutenues et à la mise à profit des possibilités offertes par la mondialisation."

Ainsi, le niveau de vie globale des habitants s'améliore d'années en années. Le taux d'inflation atteint les 1,5% en 2012 mais la consommation des ménages quand à elle est en évolution constante avec une croissance d'environ 4,5%. Néanmoins, bien que l'effort sur les exportations ait été important ces dernières années, les importations leurs sont supérieures d'environ 40% en 2012, entrainant ainsi un déficit de la balance commerciale de près de 16 000 M.USD pour cette même année. Le taux de chômage reste quand à lui stable au vu des cinq dernières années, oscillant autour des 9%.

Enfin, il est intéressant de noter que les réformes fiscales, calquées sur le modèle français, ont permis au Royaume d'enregistrer une progression des recettes annuelles moyennes de près de 30% depuis 2009. Le renforcement de l'administration et du civisme fiscal, les contrôles et l'amélioration des mécanismes de règlement des litiges, ont ainsi permis de renflouer progressivement le déficit de la caisse de compensation et de soutenir les investissements étatiques.

Le secteur bancaire marocain

Le secteur bancaire est l'un des plus dynamique de l'économie du Royaume. Le taux de bancarisation y reste néanmoins faible par rapport aux pays occidentaux, avec seulement 54% à l'horizon 2013. Il a cependant considérablement crû depuis 2005 où il n'était que de 30%. La raison principale est le fait que l'idée même de la banque va à l'encontre des croyances de la religion musulmane.

Le marché bancaire marocain est concentré et compte sept principaux acteurs, que sont :

  • Attijariwafa Bank (groupe ONA dont l'actionnaire majoritaire est le Roi Mohammed VI),

  • BMCE (Banque Marocaine du Commerce Extérieur),

  • Banque populaire du Maroc,

  • Crédit Agricole du Maroc,

  • Société Générale,

  • BMCI (filiale de groupe BNP Paribas),

  • Crédit du Maroc (filiale du groupe Crédit Agricole).

Le leader historique du secteur est Attijariwafa Bank avec 28% de part de marché globale, suivi de la Banque Populaire du Maroc avec environ 20%.

Créée en 1959 en substitution à l'ancienne "Banque d'Etat du Maroc", la banque centrale du Royaume du Maroc, "Bank Al-Maghrib" est un établissement public doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Ses principales missions sont :

  • Exercer le privilège de l'émission des billets de banque et des pièces de monnaie ayant cours légal sur le territoire du Royaume,

  • Mettre en oeuvre les instruments de la politique monétaire pour assurer la stabilité des prix,

  • Veiller à la stabilité de la monnaie et à sa convertibilité,

  • Veiller au bon fonctionnement du marché monétaire et à assurer son contrôle,

  • Etablir et publier les statistiques sur la monnaie et le crédit,

  • Gérer les réserves publiques de change,

  • S'assurer du bon fonctionnement du système bancaire et veiller à l'application des dispositions législatives et réglementaires relatives à l'exercice et au contrôle de l'activité des établissements de crédit et organismes assimilés,

  • Veiller à la surveillance et à la sécurité des systèmes et moyens de paiement et à la pertinence des normes qui leur sont applicables.

Le secteur bancaire marocain a marqué une grande résilience face à la conjoncture mondiale difficile, en maintenant une dynamique de croissance soutenue, épaulée notamment par le changement des habitudes des ménages, d'après Bank Al-Maghrib. Les différents acteurs se sont fixé des programmes de développement ambitieux pour l'année 2013, projetant un taux de bancarisation de 62% et une densité d'agences atteignant les 1/4400 hab. Cette ambition reflète la volonté permanente des économies du Royaume et notamment du secteur bancaire, de conserver une dynamique de croissance forte et de développer leurs activités nationales et internationales.

Les Dirhams existent en pièces de 1/2, 1, 2, 5 et 10 ; les billets en 20, 25, 50, 100 et 200 Dhs. 1€ = 11,6 Dhs

Les Dirhams existent en pièces de 1/2, 1, 2, 5 et 10 ; les billets en 20, 25, 50, 100 et 200 Dhs. 1€ = 11,6 Dhs

Focus : économie et secteur bancaire marocain
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O
Super interessant cet article. Merci beaucoup pour ce partage. D'ailleurs j'ignorai que BMCI etait filiale du groupe BNP Paribas. <br /> Karine
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